métiers du tertiaire
Acousticien

L'acousticien a pour mission de mesurer la pollution auditive d'un lieu, et de proposer une solution pour y remédier. S'il est ingénieur acousticien, il participe à l'étude de projets en amont afin de mettre en place un système pour contrer les nuisances sonores.

Sur le terrain, il mesure les décibels qui sont émises par une source définie, et leurs répercussions selon le lieu d'écoute. Il se sert d'appareils de mesure perfectionnés qui lui délivrent toutes les informations nécessaires à la rédaction de son rapport. Malgré la technologie dont il bénéficie, son oreille reste son premier outil de travail.

Pour déterminer les niveaux sonores à respecter, l'acousticien se sert des normes légales en vigueur. Mais il peut aller plus loin en se basant sur des prescriptions médicales plus affinées en fonction du type de sons, et du public qui les reçoit.

Si les nuisances sonores sont avérées, alors l'acousticien propose des solutions pour y remédier. S'il n'en a pas les compétences, il passe le relais à l'ingénieur acousticien. Ce dernier est davantage tourné vers la conception de produits antibruit, d'isolants phoniques, et autres matériaux et outils destinés à limiter la pollution auditive.

En amont de projets (construction de bâtiments, équipement industriel en machines,…) il doit anticiper le bruit qui sera généré et prévoir une solution adaptée.

L'acousticien détecte et combat les nuisances sonores :

• détermination du niveau sonore d'un site
• proposition de solutions pour limiter la pollution auditive
• contrôle du respect des normes sonores
• étude et conception de matériaux à usage phonique
• anticipation des décibels générées par un projet encore en étude

L'acousticien est un technicien confirmé :

• savoir utiliser les instruments de mesure sonore
• avoir le sens de la déduction
• ne pas être sujet à des problème auditifs (du type acouphènes)
• être capable de rédiger des rapports et d'émettre des préconisations

La formation au métier d'acousticien s'étend du bac+2 au bac+5. La filière universitaire propose différentes spécialisations qui sont appréciées des recruteurs exigeants :

• CQPM (certificat de qualification paritaire de la métallurgie) technicien en acoustique et vibration (bac+2)
• Licence professionnelle mécanique acoustique et vibration, spécialité acoustique environnementale et bâtiment
• Licence professionnelle mécanique acoustique et vibration, spécialité acoustique et vibrations industrielles
• Licence en physique et en électronique
• Master acoustique, spécialité acoustique et fluides
• Master acoustique, spécialité capteurs et CND par ultrasons
• Master acoustique, traitement du signal, informatique et acoustique musicale
• Master mécanique, physique et ingénierie, spécialité acoustique
• Master acoustique, recherche en acoustique
• Diplôme d'ingénieur en génie mécanique, filière acoustique et vibrations industrielles

Pour mesurer les émissions sonores effectives, l'acousticien travaille sur le terrain, dans des endroits divers et variés. Dans les milieux particulièrement bruyants, il doit penser à préserver ses tympans sans qui il ne peut plus exercer son métier.

Avec une formation supérieure et/ou une solide expérience, les talents de l'acousticien sont davantage requis sur des projets de conception en bureau d'études.

L'urbanisation galopante, les progrès de l'industrie, et les normes de plus en plus drastiques à respecter assurent un bel avenir à l'acousticien.

Son évolution se fera en passant des missions de mesure en temps réel, à des missions d'anticipation du bruit et de recherche de solutions.